Promenons-nous dans la ville.... [pv Dorian]

Humain Messages : 52 Date d'inscription : 14/02/2010

Lise regardait par la fenêtre, admirant le paysage qu’elle n’avait encore jamais vu. Le cd de Nightwish continuait à défiler et elle se mettait parfois à chanter, accompagnant Dorian. Elle avait hâte d’arriver à Port Angeles, elle était certaine qu’ils allaient bien s’y amuser. Le voyage pourtant court lui semblait long tant elle se languissait.

Elle se demandait dans quels magasins ils allaient aller. Lise s’imaginait déjà chariot en main, dévalisant les rayons et empêchant les articles de déborder. Enfin, ça c’était plus du délire, parce que Lise était bien consciente de ne pas pouvoir cramer son salaire si elle espérait pouvoir payer son loyer. Elle se promit de ne pas faire de folies et d’acheter juste ce dont elle avait besoin pour le moment. Elle complèterait ses acquisitions au fur et à mesure.

Elle avait hâte aussi d’aller chez le glacier, elle comptait prendre une coupe géante avec plusieurs parfums différents et si c’était possible avec des bonbons dessus. La gourmandise était un de ses gros défauts, mais elle s’en fichait pas mal.

Au bout d’un moment, elle se sentit un peu fatiguée malgré son excitation. Elle n’y pouvait rien, c’était toujours l’effet que lui faisait la voiture. Comme si elle était bercée. Elle tentait de forcer ses yeux à rester ouverts, mais ses paupières tombaient inexorablement, et à chaque fois elle se réveillait dans un léger sursaut, sa tête tombée sur son épaule se redressant.

Elle ne voulait pas s’endormir, sinon elle arriverait toute flagada à Port Angeles, alors qu’elle comptait bien être en pleine forme pour profiter un maximum de ce qu’offrirait la ville. Elle aurait bien voulu se mettre une légère claque, ce qui avait le don de la réveiller, mais elle avait peur que Dorian ne s’inquiète pour sa santé mentale. De plus, le siège confortable ne l’aidait pas vraiment à garder le cap.

Elle eut soudain une idée qui l’aiderait à rester éveillée. Elle se tourna vers Dorian.

Dis ? On joue à un jeu ? On dit la première lettre de ce qu’on voit avec une mini description et l’autre doit deviner. Par exemple, je vois quelque chose d’immense qui commence par C, et tu dois dire ciel. T’es d’accord ? Tu commences ?

Elle fit un sourire avec des yeux de chat potté. Elle espérait qu’il allait dire oui, sans quoi elle était condamnée à s’endormir sous peu.

Au fait on arrive bientôt ?

Dorian conduisait avec attention, respectant à la lettre le code de la route. Visiblement, il avait prit très au sérieux les menacent du juge. La route avait l’avantage d’être dégagée et facilement praticable. Part conséquent, il était agréable d’y conduire.

Lise avait cessée de papoter. Dans un premier temps, elle avait chantée avec lui mais peu à peu, sa voix avait commencée à s’éteindre et c’est avec amusement que Dorian la vit lutter contre le sommeil.

S’étant habitué à ce silence, Dorian eu un sursaut quand la voix de Lise se refit soudain entendre. Elle lui parla alors d’un jeu qu’il ne connaissait pas du tout mais qui semblait emballer la jeune fille. De plus, il dû se retenir de rire en l’entendant lui proposer un jeu maintenant tout en lui demander quand ils arriveraient. Sa somnolence avait dû lui faire perdre sa notion de temps. Après tout, le voyage jusqu’à Port Angeles ne prenait pas plus de 45min.

- Ok euh… je vois quelque chose de grand commençant par P…

Une fois sa description dite, il désigna du menton l’horizon où la ville commençait à apparaitre.

- On arrive dans une 10aine de minute. Bien dormie ?

En effet, autour d’eux les arbres disparaissaient pour laisser place aux premières maisons et autres bâtiments.

Quelques minutes plus tard, ils roulaient dans la petite ville de Port Angeles et Dorian arrêta la voiture dans un parking du centre ville donnant sur toute une rue marchande pleines de boutiques en tout genre, dont plusieurs de bric-à-brac décoratifs.

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Lise se mit à chercher ce qui commençait par P et de grande taille. Elle regardait partout autour d'elle, les arbres, la route, les nuages mais rien ne semblait commencer par P. Lise haussa les épaules, un peu déçue de ne pas trouver alors qu'habituellement elle était si forte à ce jeu. Avait-elle trouvé son maître ? Bien décidée à y arriver, elle balança tout ce qui lui passait par la tête.

Papillon géant ? Parking ? Petit oiseau deviendras grand ? Paradis ? Pluie qu'on voit pas encore ? Putain de ciel ? Pff j'en sais rien.

Lise regarda dans la direction que lui indiquait Dorian et lorsqu'il lui demanda si elle avait bien dormi, elle prit un air faussement boudeur.

Mais euh... Je ne dormais pas hein, c'est juste que c'est la voiture qui me fait somnoler mais j'ai pas dormi, je me suis retenue.

Lorsque Dorian gara la voiture sur le parking et que Lise aperçu les magasins, elle sentit l'excitation monter en elle. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de faire les boutiques et rien que l'idée de pouvoir le faire aujourd'hui la rendait contente. Elle se mit à sourire comme une démente et détacha sa ceinture avec précipitation.

Elle sortit de la voiture et tourna lentement sur elle même pour regarder aux alentours. Elle avait hâte de se lancer à l'assaut des magasins. Elle attrapa son sac à dos et ferma la portière de la voiture. Elle chercha des yeux un parcmètre, plus vite cela serait réglé, plus vite ils iraient dans les boutiques.

Il est où le parcmètre ? Tu crois qu'il faut prendre combien de temps ? C'est quoi à ton avis la meilleure boutique de déco ici ? Et il est où le glacier ?

Dorian fut surprit de voir Lise avoir autant de mal à trouver sa devinette, d’autant qu’il avait désigné la ville se dessinant devant eux. Fronçant les sourcils, il se tourna une seconde vers Lise.

- Ben Port Angeles…

Suite à quoi, il eut un petit sourire et reporta son attention sur la route, riant en entendant Lise se défendre d’avoir dormi. Cela ne le dérange pas qu’elle dorme en voiture, il n’était pas du genre à s’offusquer pour si peu.

Une fois la voiture parquée, Dorian fut inquiet de voir Lise se détacher avec autant de précipitation pour se ruer au dehors.

- Je conduis si mal que ça ? J’ai pourtant fais attention…

Et une fois de plus, elle le mitrailla de question. Heureusement qu’il avait bonne mémoire pour réussir à suivre tout ce qu’elle disait mais il se doutait que cela ne devait pas être facile pour tous.

- A droite, le temps qu’on veut, Déco Home, au bout de la rue.

En répondant, il se dirigea vers le distributeur de ticket du parking. Le système était pratique. On prend un ticket en arrivant, on le remet dans la machine en partant et là ça disait combien il fallait payer. Pas besoin de surveiller l’heure, on pouvait rester le temps qu’on voulait. Le système de parking de plus en plus traditionnel en somme.

Une fois en possession du ticket, il le rangea dans le porte-monnaie qui se trouvait dans sa poche arrière, rattaché par une chaine et se dirigea en direction de la rue marchande.

Le moins que l’on puisse dire était que si on voulait passer inaperçu aux côtés de Dorian, c’était loupé. Même s’il se tenait tranquille, son look clairement gothique, son maquillage et sa très longue tignasse suffisait à attirer la plupart des regards, surtout celui des plus âgés et des adolescents. Ces derniers murmuraient parfois entre eux sur son passage mais Dorian ne s’en apercevait même pas. Il en avait rien à faire de ce que les autres pensaient de son allure.

Après seulement quelque mètres, il s’arrêta devant un magasin de 2 étages dont les vitrines à elles seuls laissaient comprendre qu’on pouvait y trouver pour tout les goûts en matière de décoration. Sur les 4 vitrines une était de genre moderne conventionnelle, une dans le genre africain, la troisième très rose Barbie et la dernière clairement gothique.

- C’est divisé par genre. Tu choisis le genre de déco que tu veux et tu as tout les rayons dans le même secteur. Tu as pleins de choix différent. J’espère que ça te va ? C’est ici que j’achète ma déco.

Effectivement, la vitrine gothique laissait voir en tout cas deux des tables basses du salon de Dorian.

- On entre ? Où alors tu préfères quelques chose de plus artisanal comme boutique ? Mais l’artisanal ici c’est Amérindien comme style.

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Lise haussa les épaules de dépit lorsque Dorian lui donna la réponse. Elle n'avait absolument pas pensé à cela alors que c'était évident. Peut-être une prochaine fois alors, son pseudo sommeil avait dû lui embrumer l'esprit. Elle se mit à rire lorsque Dorian demanda si il conduisait si mal.

Bien sûr que non, tu conduis très bien. C'est juste que je suis si pressée d'aller faire les magasins, ça n'a rien à voir avec ta conduite.

Elle écouta les réponses qu'il donna à ses quetions et fut heureuse qu'il ne lui demande pas de répéter. La plupart des gens avaient beaucoup de peine à la suivre et elle devait souvent se répéter, mais Dorian enregistrait tout, rendant plaisante une conversation avec lui.

Lise trouvait le système de ticket très pratique et se mit à suivre Dorian qui s'éloignait de la voiture. Ca y'est, la chasse aux magasins commençait. Au bout de quelques mètres ils arrivèrent devant la vitrine d'un magasin de décoration et Lise se mit à l'examiner.

Oui ça me va très bien, mais par contre je vais prendre des trucs un peu partout, je préfère composer plutôt que choisir un style prédéfini. On entre...

Lise se dirigea vers la porte automatique qui s'ouvrit et s'arrêta pour choisir dans quelle direction elle allait aller. Elle aurait aimé avoir deux paires d'yeux supplémentaires pour piouvoir regarder de tous les côtés à la fois. Elle se dirigea vers le rayon des tapis, décidée à commencer par là. Mais elle se posa soudain une question

Dis ? Il y a des chariots ici ? Parce que je me vois mal transporter un tapis sur mon dos.

Lise commença à chercher celui qui lui plairait, renonçant à prendre celui qui lui avait plut en premier, parce qu’il était blanc et elle se dit qu’il allait finir tâché. Cependant, elle en trouva très vite un autre, pourpre qui lui plaisait beaucoup. Elle le montra du doigts à Dorian.

C’est celui-là que je veux mais faut d’abord qu’on aille chercher ce foutu chariot

Dorian fut soulager d’apprendre que sa manière de conduire n’était pas la cause de la précipitation soudaine de Lise. D’autant qu’elle allait être obligée de remonter avec lui pour rentrer, il n’aurait pas voulu qu’elle se force.

Il l’a suivit bien tranquillement à l’intérieur. Contrairement à elle, il connaissait bien le magasin et savait où tout les genres d’article se trouvaient. Ainsi, c’est silencieusement qu’il l’a suivit jusqu’au moment où elle lui parla de chariot. Aussitôt, et s’en s’apercevoir qu’elle ne l’avait pas vu, Dorian partit en chercher un non loin de l’entrée et revînt derrière elle au moment où elle avait fait son choix, réitérant son besoin.

- Il est là le chariot.

Dorian fut un peu amusé qu’elle ne se soit pas aperçu de sa courte absence. Peut-être allait-elle croire qu’il l’avait fait apparaitre par magie. Dans un élan de galanterie, Dorian prit alors un des tapis qui plaisait temps à Lise enroulé dans le rayon et le porta au chariot. Il n’était pas vraiment léger, il valait mieux que ce soit lui qui s’y colle pour le porter. Il y avait pas à dire, c’était pratique d’avoir un Dorian avec soit dans les magasins.

- Et maintenant ? Tu veux voir quoi ?

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Lise se retourna et fut surprise de constater que Dorian tenait bel et bien un chariot entre les mains. Comment avait-il fait ça encore ? Lise était en train de lui montrer les tapis et lui faisait surgir un chariot de n'importe où. Son visage se fendit d'un large sourire.

Encore un de tes tours ? Remarque c'est pratique hein, si je peux avoir tout ce que je veux par magie... Tu vas m'avoir sans cesse sur le dos.

Lise regarda Dorian charger le tapis dans le chariot et une fois de plus elle se mit à sourire. Ce gars là était adorable, il n'hésitait pas à rendre service, comme lorsqu'il lui avait proposé de l'emmener ici. Elle se disait qu'elle avait vraiment de la chance d'être tombée sur un colocataire comme lui, peu de gens auraient accepté de se coltiner les courses de leur nouvelle voisine de chambre. Elle se promit de mettre du soin à la préparation du clafoutis ce soir là, pour le remercier de sa gentillesse.

Oh merci... T'es vraiment sympa avec moi. Euh... maintenant... je veux aller chercher une lampe, une petite, pour pouvoir lire le soir. Regardes, celles qui sont là-bas ont l'air jolies.

Lise récupéra le chariot des mains de Dorian, elle n'allait quand même pas le laisser pousser et se dirigea vers le rayon en question. Elle attrapa une petite lampe couleur lilas et argent qu'elle déposa à côté du tapis.

Puis elle traina Dorian à sa suite dans les différents rayons, attrapant ça et là des articles, demandant parfois son avis au jeune homme. Lorsqu'ils se dirigèrent vers la caisse, le chariot était plein d'accessoires de décoration et d'utilité tous dans des tons de violet, noir et argent : Le tapis, la lampe, des draps, des rideaux, une silhouette de fée géante à aposer sur un mur, une guirlande lumineuse composée de petite ampoules couleur prune en forme de roses, un pouf, un radio-réveil, des bougies, et même une tasse en forme de coeur sur laquelle Lise avait craquée.

Elle paya la somme demandée par la cassière et rechargea les articles cette fois emballés dans le chariot. Alors qu'ils atteignaient la sortie du magasin, Lise regarda l'endroit où on devait ranger les chariots et réalisa qu'il allait falloir le laisser là. Elle se tourna vers Dorian

Euh... peut-être qu'on devrait aller ranger ça dans ta voiture tu ne crois pas ? Parce que sinon ça va nous encombrer tout l'après-midi. Je suis désolée j'aurais pas du acheter autant de trucs, ça doit t'embêter de retourner sur le parking.

Lise prit un air penaud en contemplant son chariot qui débordait.

Comme il l’avait pensé, Lise prit l’apparition du chariot comme un tour de magie alors que n’importe qui d’autre dans le magasin l’avait vu aller le chercher. Il aimait bien ça. Il adorait l’air surprit et émerveillé des gens qui voyaient ses tours. Enfin, quand ils ne partaient pas en criant de panique.

Il fronça cependant légèrement les sourcils en l’écoutant.

- Tu veux faire comment pour aller travailler et étant sur mon dos ? En plus je peux pas rester à l’hôpital je dois travailler moi aussi

Avait-il sérieusement pas compris l’expression ou plaisantait-il ? Impossible de le dire. Il avait l’air tout à fait sérieux en tout cas. Ce n’était pas pour rien qu’il avait la réputation d’être souvent à côté de la plaque.

Il s’apprêtait à pousser le chariot mais Lise le prit de vitesse. Du coup, il se contenta d’enfouir ses mains dans ses poches en la suivant à travers les rayons, donnant de temps en temps son avis sur les articles que la jeune fille choisissait. Lui-même se prit un cadre de genre gothique. Il ne savait pas encore ce qu’il mettrait dedans mais pas grave.

Arrivés à la caisse, il jeta un coup d’œil aux achats de Lise avec un demi-sourire.

- Tu aimerais pas le violet toi par hasard… ?

La caissière, de son côté, regardait Dorian comme s’il était sur le point de se jeter sur elle pour la mordre. Par contre, difficile de savoir si cela l’horrifiait ou la faisait fantasmer. Probablement les deux à la fois. Dorian en tout cas lui adressa un grand sourire ravageur en quittant le magasin. Elle ne lui plaisait absolument pas mais il trouvait toujours amusant d’être dévisagé de la sorte.

Quand Lise reprit la parole, Dorian posa les yeux sur le chariot plein à craquer. Effectivement, ils risquaient d’être un peu encombré. Ça allait déjà être drôle de porter tout ça à la voiture.

- C’est une bonne idée on va faire comme ça sinon on va prendre toute la terrasse du glacier avec tes paquets.

Joignant le geste à la parole, Dorian prit le plus de sac possible, en laissant que deux à Lise, lui-même semblant à présent charger comme un mulet.

- Direction le parking !

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Lise fut quelque peu désarçonnée par la remarque de Dorian. Elle ne parvenait pas à déterminer s'il était sérieux ou s'il plaisantait. Elle se creusa la cervelle quelques secondes en le fixant puis finit par hausser les épaules, ne sachant pas quoi dire.

Alors qu'ils attendaient à la caisse, Dorian lui posa une question qui la fit sourire. Si elle aimait le violet ? En fait elle n'y avait pas réfléchit, c'était juste qu'elle avait commencé par le tapis violet, puis elle trouvait que cette couleur allait bien avec l'argenté de sa lampe et de fil en aiguille elle avait choisit des articles qui s'accordaient.

Ben en fait j'ai pas vraiment de couleur préférée, c'est juste que là comme ça je pense que ça fera joli dans la chambre. Tu crois pas ?

Ils sortirent du magasin et Lise regarda Dorian se charger de paquet, légèrement béate. Elle attrapa les sacs qui lui restaient et accrocha le chariot aux autres avant de revenir se planter vers Dorian.

Dis tu veux pas que j'en récupère un peu ? Je doute pas de ta force herculéenne mais je voudrais pas non plus que tu es le dos bloqué ce soir.

Mais apparemment cela lui importait peu puisqu'il avança vers le parking. Lise le suivit avec ses sacs et lorsqu'ils arrivèrent à la voiture, elle l'aida à se décharger des paquets pour qu'ils puissent les mettre dans le coffre. La voiture était spacieuse mais les achats de Lise arrivaient pourtant à prendre déjà pas mal de place et elle se dit qu'elle allait devoir faire attention si elle ne voulait pas avoir à louer un 38 tonnes.

Lorsqu'ils repartirent en direction de la rue marchande, Lise sauta sur le dos de Dorian en rigolant.

Bon ben puisque tu a l'air d'apprécier d'être chargé comme un mulet, je vais profiter du porteur, j'ai mal aux pieds.

Mais Lise redescendit rapidement, toujours hilare. Marchant à ses côtés, elle lui donna une petite bourrade, mais ce fut plus elle qui fut deviée de sa trajectoire qu'autre chose. Elle rétablit son équilibre et éclata de rire. Cela faisait si longtemps qu'elle ne s'était amusée avec personne qu'elle s'en donnait à coeur joie. En plus, Dorian n'avait pas l'air d'être du genre à s'offusquer pour si peu, alors elle n'hésitait pas.

Tu veux faire quoi maintenant ?

Quand Lise lui demanda son avis sur la couleur violette, Dorian réfléchit un court instant. Ce n’était pas vraiment une couleur masculine et lui-même préférait le rouge ou le noir mais les décorations achetées par Lise étaient assorties.

- Oui, je suis sûr que ça donnera très bien

Dorian n’y connaissait pas grand-chose en goût féminin, même s’il avait pourtant 3 sœurs aînées. Ainsi, il était pas vraiment le meilleur juge sur la question. Mais l’ensemble avait l’air plutôt pas mal, il avait hâte de voir le résultat.

Une fois chargé de sacs, Dorian se mit en route, adressant un grand sourire à Lise lorsqu’elle lui proposa d’en prendre quelqu’un. L’ennui était qu’il les avaient coincés de sorte qu’il craignait que tout s’écroule s’il tentait d’en lâcher un. Et puis la voiture n’était pas si loin. En parlant de la voiture, heureusement qu’elle était équipée d’un grand coffre mais Dorian déposa tout de même le tapis et les objets les plus volumineux sur la banquette arrière.

Une fois débarrasser des affaires de Lise, Dorian entreprit de partir en direction du glacier. Quelle ne fut pas sa surprise quand il sentit quelque chose lui sauter sur le dos. Il ne lui fallut pas plus d’une demi seconde pour réaliser qu’il s’agissait en fait de Lise. Cela ne le dérangeait pas de l’avoir littéralement sur le dos mais elle redescendit bien vite avant de s’amuser à tenter de le bousculer.

Cependant, comme elle lui avait expliquée avoir mal au pied, Dorian passa soudain un bras dans son dos, un sous ses genoux et la souleva de terre pour la porter bien tranquillement devant les airs incrédules des passants. Déjà que Dorian était de loin pas du genre a passer inaperçu mais en plus avec une jeune fille dans ses bras en pleine rue, encore moins.

- On pourrait aller chez le glacier tant qu’il y a enfin un peu de soleil, c’est rare dans la région, et retourner dans les magasins après tu en dis quoi ?

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Lise poussa un petit cri de surprise lorsqu'elle se sentit décoller du sol. Elle ne s'attendait pas vraiment à être soulevée de la sorte. Après s'être remise de ses émotions, elle éclata de rire. Les passants les regardaient comme s'ils étaient des échappés de l'asile. Lise s'en fichait pas mal, elle avait appris a ignorer le regard des gens et ce qu'ils pouvaient bien penser d'elle lui était totalement égal.

Elle se laissa porter comme une princesse pendant une ou deux minutes puis finit par afficher un grand sourire.

Tu comptes vraiment me porter comme ça jusque chez le glacier ? C'est pas que j'apprécie pas mais tu viens déjà de te farcir mes paquets alors j'imagine que ça doit pas être de tout repos. C'est la première fois qu'on se rencontre et je te fais déjà passer une journée de malade, en commençant par te traumatiser avec mon porte-clé. Promets moi juste de pas m'enfermer à double tours dans ma chambre hein, je peux passer une journée calme aussi.

Lise fit de yeux de chat potté pour prouver qu'elle était gentille et pas toujours la casse-pied qu'elle paraissait être aujourd'hui. En attendant que Dorian ne la repose, elle se mit à imaginer la délicieuse glace qu'elle commanderait bientôt. L'eau à la bouche, elle se mit à regarder autour d'elle en quête du fameux glacier, espérant qu'il aurait une vitrine bien garnie.

En passant à côté d'une femme d'allure sévère qui les regardait ébahis, elle lui tira la langue, ce qui eut pour effet de la scandaliser, elle prit un air offusqué en portant ses poings à ses hanches. Lise se mit à rire doucement envoyant un sourire narquois à cette mégère. Puis elle tourna son visage vers celui de Dorian en levant les yeux au ciel.

Je déteste les gens comme ça, j'espère que mon geste va la traumatiser sur plusieurs générations. Vieille harpie mal baisée...

Lise fit une sorte de grimace et se mit à rire. Elle se montrait rarement vulgaire, mais lorsque cela arrivait, elle se mettait toujours à rire comme une gamine prise en faute. Apercevant enfin la devanture du glacier, Lise prit une mine réjouie et afficha un sourire gourmand en voyant les gens attablés là déguster des coupes géantes.

Génial ! Je pensais pas qu'il existait des glaces aussi grandes... Je sens que je vais faire un véritable festin. Toi aussi tu prends une géante ?

Lise dans les bras, Dorian avançait bien tranquillement dans la rue piétonne sans ce soucier le moins du monde du regard des passants. Il fallait dire qu’avec son look, il avait déjà l’habitude d’être régulièrement dévisagé alors il n’était plus vraiment à ça près.

- Tu as mal aux pieds non ? Je vais pas te forcer à marcher quand même. Et je te rassures, tu es bien moins lourde que tes paquets.

Pour le reste, il se contenta de sourire, surtout en repensant à Marguerite la vachette en plastique qui lui avait fichu une trouille bleue. Maintenant qu’il y repensait, il se sentait vraiment idiot mais ça avait été plus fort que lui, les vaches lui avaient toujours foutu la trouille.

Tout comme Lise, Dorian repéra la vieille du coin de l’œil. Il l’a connaissait déjà de vue pour l’avoir croisée plusieurs fois. La première fois, elle l’avait même traité de suppôt de Satan. Peut-être s’imaginait-elle que Lise était la victime de son prochain sacrifice rituel ? En tout cas, le fait que la jeune fille se laisse faire sembla déplaire particulièrement à la vieille harpie. Dorian s’apprêtait à continuer sa route sans rien dire comme presque toujours mais Lise ne semblait pas de cet avis et elle lui tira la langue en passant, ce qui fit bien rire Dorian d’ailleurs. Quelle rebelle sa coloc.

- Je crois qu’elle aurait été plus traumatisée avec un geste plus grossier de ta part.

Le hasard voulu qu’ils passent devant un glacier, détail que Dorian avait oublié et il lança un petit regard désolé à Lise.

- En fait c’est pas celui-ci. Là ce sont des glaces industrielles mais elles sont bonnes aussi…

Dorian continua sa route une petite minute avant de bifurquer soudain dans une petite ruelle s’ouvrant sur une cour intérieur très joliment décorée avec une double porte ouverte donnant sur un petit glacier artisanale. La cour, ne pouvant pas accueillir plus d’une dizaine de petites tables était passablement remplie mais par chance, il table venait de se libérer.

- Dorian déposa Lise sur une chaise et vînt s’asseoir face à elle.

Désolé, c’est un peu plus rustique que le grand dans la rue mais ici ils les font maison les glaces et elles sont a tomber. Si tu aimes la glace caramel je te conseil celle au caramel au beurre salé mais il y a beaucoup de choix et tu peux faire les mélanges que tu veux.

Sachant déjà ce qu’il voulait commander, Dorian tandis la carte des saveurs à Lise.

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Une fois assise sur la chaise, Lise remercia Dorian pour sa gentillesse, puis attrapa la carte qu’il lui tendait avant de l’examiner. Elle était impressionnée par le nombre de parfums différents et elle se mit à saliver, tentant de déterminer ce qu’elle allait choisir.

Je pense pas que je vais prendre caramel. C’est pas que j’aime pas mais c’est pas mon parfum préféré, je préfère le chocolat.

Lise scrutait la liste des saveurs puis finit par se décider au bout de longues minutes. Elle posa la carte sur la table et leva le nez pour voir si une serveuse allait venir prendre leur commande

Ca y est je sais ce que je veux… Tu sais déjà ce que tu vas prendre toi ?

Une femme d’âge mûr portant un tablier blanc qui ne pouvait être que la serveuse approcha de leur table et sortit un petit calepin avant de demander s’ils avaient fait leur choix. Lise hocha vigoureusement la tête et prit un sourire réjouit en regardant la serveuse.

Alors… Je vais prendre une boule chocolat noir, une chocolat au lait, une chocolat blanc, une nutella, une noisette et une coco… Avec du chocolat fondu par-dessus. Mais surtout pas de chantilly. Et je peux avoir une ombrelle dedans s’il vous plait ? C’est meilleur quand il y en a une.

Lise fit un grand sourire acccompagné de yeux de chat potté pour amadouer la serveuse. Puis elle se tourna vers Dorian en faisant un petit signe de tête pour lui faire comprendre qu’elle avait terminé et qu’il pouvait à son tour annoncer son choix.

Après avoir pris la commande de Dorian, la serveuse repartit et Lise l’accompagna du regard. Elle avait hâte d’avoir sa glace, et en attendant, elle se mit à regarde autour d’elle.

C’est joli ici. Tu y viens souvent ? En tout cas je sens que je vais me régaler, c’était vraiment une bonne idée de venir ici. Et au fait c’est moi qui paye, pour te remercier de m’avoir emmener faire mes courses.

Voyant la serveuse porter deux coupes sur un plateau, les yeux de Lise se mirent à briller. Malheureusement elle se dirigeait vers une autre table, il faudrait encore patienter un peu. Pour s’occuper Lise eut une idée et elle se mit à farfouiller dans son sac, et en sortit un fard à paupière. Puis elle adressa un grand sourire à Dorian

Moi aussi je connais un tour de magie tu veux voir ? Donne moi ta main droite s’il te plait…

Lise attrapa la main de Dorian, préleva un peu de son fard à paupière et en mit au creux de la main de Dorian.

Voilà, maintenant ferme ta main. Ensuite tu fais ça, et puis ça, maintenant tu tends tes mains comme ça paumes face à la table. Non pas comme ça

Lise lui montrait avec ses mains les mouvements qu’il devait faire.

Voilà, maintenant tu fais ça, et encore ça… Et maintenant ouvre tes deux mains et regarde.

[i]Dans la main droite de Dorian, on pouvait voir le fard à paupière que Lise y avait mis. Mais à présent, il y en avait aussi dans sa main gauche.[/b][/color]

- C’est bon le chocolat, confirma Dorian avec un grand sourire. Mais moi je vais rester sur mon caramel au beurre salé, c’est de la vraie tuerie.

Dorian fit alors un petit signe à la serveuse qui arriva pour prendre leur commande. Entre son âge et son tablier, elle avait vraiment tout de la glacière de petit glacier artisanal. Elle avait vraiment la tête de l’emploi, tout en sourire. D’ailleurs, elle en adressa un radieux à Dorian, qu’elle avait visiblement l’habitude de voir ici.

- Bonjour mon grand. Quelle ravissante jeune fille tu nous emmènes. Pour une fois que tu ne viens pas seul ça fait plaisir.

Dorian, qui lui rendait son sourire, acquiesça d’un petit signe de tête avant de se tourner vers Lise pour qu’elle puisse commander, encouragée par la serveuse.

- Pour vous mon chou qu’est-ce que ce sera ?

Quand Lise passa sa commande, Dorian l’observa, bouche bée. Avec autant de parfum la coupe de glace allait faire le même poids que la jeune fille !

- Je suis tout à fait d’accord, l’ombrelle fait tout. Et pour toi j’imagine que ce sera comme d’habitude ? Je reviens mes chéris.

Sur ce, la serveuse disparu après que Dorian aille confirmé sa commande, laissant Dorian et Lise autour de leur table dans la petite cour intérieure.

- Tu vas réussir à manger tout ça ?

Il observa longuement Lise, se demandant où elle allait réussir à caser toute cette glace tout en l’écoutant.

Oui, il venait souvent ici. En fait, il y faisait un arrêt à chaque fois qu’il venait à Port Angeles. L’avantage était qu’ils faisaient aussi les glaces à l’emporter, ce qui était pratique quand il était plus pressé et qu’il n’avait pas le temps de se poser pour en manger une tranquillement.

- D’accord, je te laisse payer et oui, je viens souvent. J’adore ce petit glacier je le trouve pittoresque. Pas toi ?

C’est alors que Lise lui parla de magie et se lança dans un tour que, étrangement, il ne connaissait pas même s’il se doutait de comment elle l’effectuait. Il existait plusieurs variantes de ce tours.

- Tu as fais comment ?

Dorian observa ses paumes, sourcils froncé et soudain, il attrapa une serviette, sortit un stylo de sa poche et y dessina un papillon. Il replia alors délicatement la serviette. C’est alors que la serveuse apparu avec leurs coupes. Celle de Lise avait non seulement 2 ombrelles mais aussi un de ses trucs avec des petites lanières en papiers rose brillant rappelant un feu d’artifice.

Alors qu’elle avait déposée les coupes sur la table, Dorian profita qu’elle soit encore là pour rouvrir délicatement la serviette. Le dessin du papillon avait disparu. A la place, un vrai papillon s’échappa d’un battement d’ailes avant d’aller se poser un peu plus loin.

Humain Messages : 52 Date d'inscription : 14/02/2010

Bien sûr que je vais réussir à tout manger ! Tu ne soupçonnes pas tout ce que je peux engloutir quand ma gourmandise se met en route.

Puis Lise se mit à réfléchir aux paroles qu’avait prononcées la serveuse en venant prendre leur commande. Elle avait dit : Pour une fois que tu ne viens pas seul… Cela voulait-il dire que Dorian n’était jamais accompagné ? Elle décida d’éclaircir ce point.

Dis, si j’ai bien compris, la plupart du temps tu viens seul ici ? Comment ça ce fait ? Tu n’aimes pas la compagnie ?

Lise hocha la tête pour confirmer les paroles de Dorian concernant le glacier. Ce petit coin lui plaisait beaucoup et elle espérait pouvoir y revenir la prochaine fois qu’ils iraient à Port Angeles ensemble. Puis Dorian lui laissa faire son tour et lui demanda comment elle avait fait. Elle leva les yeux au ciel et se mit à rire.

Comme si tu ne le savais pas ! Tu fais des tours bien plus incroyables que ça alors même si c’est sympa ta part de poser la question, je vais quand même pas t’expliquer un truc que tu sais déjà.

Puis ce fut au tour de Dorian de faire un tour. Il dessinait un papillon sur une serviette en papier lorsque la serveuse apporta les coupes. Lise applaudit légèrement en voyant la sienne, qui était mieux que ce qu’elle aurait pu imaginer. Elle fit un grand sourire à la serveuse en la remerciant et lui tendit un billet afin de payer les coupes.

Dorian profita d’avoir une spectatrice de plus pour achever son tour. Lise eut la surprise de voir un vrai papillon s’échapper de la serviette en papier. Elle était vraiment étonnée, elle se demandait bien comment un papillon avait pu se retrouver dans la serviette. Elle eut une réaction des plus fémininement naïve.

Oooooooooooooh

Lise regarda le papillon qui voletait puis se tourna à nouveau vers Dorian.

Mais où est-ce que tu as appris à faire des trucs pareils ? C’est incroyable. Je sens qu’avec toi, j’ai pas fini d’avoir des surprises, je crois qu’il va falloir que je m’habitue vite si je veux pas avoir une tête effarée chaque fois que tu me sors un nouveau tour, sinon je vais finir avec des rides d’expression horribles.

Puis s’intéressant à sa glace, elle plongea sa cuillère dans la coupe et goûta la première bouchée. C’était délicieux. Elle ne put retenir un hummmm et adressa un sourire à Dorian.

Waaa, t’avais raison ! Elles sont vraiment super bonnes leurs glaces ! J’en avais jamais mangé d’aussi bonnes. Le patron est italien ou quoi ? C’est trop bon !

Lise plongea à nouveau sa cuillère dans la glace et se fut encore l’explosion de saveurs. Elle dégustait chaque bouchée puis son regard se porta sur la coupe de Dorian. Il n’avait pas choisi les mêmes parfums qu’elle. Elle se demandait si c’était aussi bon mais hésitait à lui demander si elle pouvait goûter. Elle se mordilla la lèvre inférieure puis inspira avant de se lancer.

Dorian ? Tu me fais goûter la tienne ?
Elle avait dit cela d’une petite voix. Elle espérait qu’il ne se vexerait pas qu’elle veuille piquer dans sa coupe. Mais elle n’avait pas pu s’empêcher de demander.

- Il faudra que tu m’explique où tu stock tout ça. T’es pas bien épaisse pourtant.

Comme pour confirmer ses dires, il observa Lise assise face à lui. pas évident de voir sa silhouette ainsi mais cela suffisait pour prouver qu’effectivement elle n’était pas bien grosse.

La question de Lise le prit un peu au dépourvu. Il réfléchit un court instant avant de répondre en haussant légèrement des épaules.

- C’est plutôt la compagnie qui ne m’aime pas trop. A Salt Lake City je n’avais pas ce genre d’ennuis mais ici, avec mon look, je suis a peu près autant apprécié qu’un alien tentaculaire. Tu sais ils sont très conventionnel dans le coin.

Et Dorian, de par son esprit loufoque, avait malheureusement tendance à faire fuir les rares personnes essayant de le connaitre. Rares étaient ceux comprenant son obsession pour le yéti et le fait qu’il puisse être persuadé de l’existence des vampires et autres.

Avec Lise c’était différent, elle n’avait pas encore fuit en courant comme les autres. En fait, elle semblait même bien s’amuser avec lui comme le trahi son rire au sujet de son tour de magie.

- Les magiciens ne dévoilent jamais leurs tours hein ? Et oui je connais le principe de ce tour mais je ne connaissais pas cette variante. J’ai rarement du fard à paupière avec moi.

Venant de n’importe quel autre homme, cette déclaration était on ne peut plus normal mais Dorian, en cet instant même, avait les yeux maquillés en noir. Ainsi, il n’aurait pas été surprenant qu’il aille du maquillage avec lui.

Il décida alors de rendre la monnaie de sa pièce à Lise en se lançant lui aussi dans un tour de magie avec application. Il savait que ce tour était généralement très apprécié et effectivement, Lise sembla elle aussi sous le charme du papillon devenu réel. Les commentaires de sa nouvelle colocataire firent apparaitre l’habituel petit sourire timide mais ravit sur les lèvres de Dorian.

- J’ai appris la magie à Poudlard quelle question…

En lui répondant, il lui adressa un petit clin d’œil taquin. L’école de Sorcier fictive était la réponse qu’il donnait systématiquement lorsqu’on lui posait la question. Une manière comme une autre de garder une petite part de mystère. La réalité cependant était tout autre. Passionné de prestidigitation et d’illusion depuis toujours, Dorian avait commencé à apprendre ses premiers tours tout gamin avec un bon vieux kit traditionnel de magie pour enfant. Pour lui faire plaisir, sa mère l’avait alors inscrit un après-midi par semaine dans une pseudo école du cirque pour môme où il intégra l’équipe des petits magiciens et où il évolua avec les années. Toutefois, il dépassa très vite le niveau de ses camarades et leur professeur le prit alors sous son aile.

A l’adolescence, au lieu de partir dans un lycée normal, il partit étudié dans un lycée professionnel qui formait les illusionnistes et prestidigitateurs venus de tout le pays et de l’éranger. Là encore, le niveau de Dorian avait dépassé tout les autres. À la fin de la première année, il était capable d’inventer des tours bien à lui. En dernière année, pour son examen, il présentait un tour innovant mais teinté de sombre et de gothisme, genre qui lui était propre, qui scotcha littéralement les experts, le niveau de l’élève étant largement égale à celui des maîtres.

Certes, Dorian avait de quoi se vanter de son parcours mais il trouvait que répondre Poudlard était bien plus sympa que d’avoir l’air de frimer sur ses exploits.

Lise le tira de ses pensées en s’extasiant sur le goût de ses glaces. Dorian était ravit que cela lui plaise.

- Oui il est Italien, il est dans le pays que depuis quelques années.

C’est alors qu’il surprit le regard gourmand de Lise se poser sur sa propre simple glace au caramel au beurre salé. Il compta même mentalement les secondes jusqu’au moment où elle lui posa la question à laquelle il s’attendait.

- Oui bien sûr

Dorian poussa alors sa glace vers elle pour qu’elle puisse piquer dedans.

Humain Messages : 52 Date d'inscription : 14/02/2010

Quand Dorian lui fit remarquer qu’elle n’était pas très épaisse pour stocker cette énorme coupe de glace, Lise haussa les épaules. Elle n’en savait rien, elle avait toujours été très gourmande et avalait de grande quantité de nourriture. Mais elle avait de la chance elle ne prenait pas un gramme. Enfin de la chance, si on peu dire, c’était à cause de son cancer qu’elle ne grossissait pas, mais avait plutôt tendance à maigrir.

En y réfléchissant, elle constata qu’elle n’avait pas parlé de sa maladie à Dorian. En même temps, ils ne se connaissaient que depuis le début de la journée. Mais il fallait bien qu’il le sache, car Lise devait respecter certaines règles de vie et puis surtout ses projets n’étaient pas des plus banals. Devenir vampire risquait de lui poser quelques problèmes dans ses relations aux humains. Elle se souvenait très bien des difficultés qu’avait sa sœur à rester en sa présence alors elle imaginait que ça serait pareil lorsqu’elle serait face à Dorian en étant assoiffée. Il fallait qu’elle lui en parle, mais Dorian avait reprit la parole elle le laissa donc continuer.

Lorsqu’il lui expliqua pourquoi il n’avait que rarement de la compagnie elle hocha la tête avant d’engloutir une cuillérée de glace.

Les gens sont bêtes. En tout cas, ton look ne me dérange pas. Tout ce qui compte c’est qu’on s’entende bien parce que sinon c’est pas marrant de vivre dans le même appart si on se fait la gueule constamment.

Lise éclata de rire lorsque Dorian lui dit avoir appris la magie à Poudlard. Cela pourrait être une bonne explication en effet… Si ce lieu avait existé, Lise aurait adoré y aller. Elle était fan du sorcier à la cicatrice depuis qu’elle avait lu le premier livre et ce monde l’avait toujours fait rêver. Elle retint un petit rire lorsqu’elle songea qu’elle allait peut-être finalement connaître le surnaturel mais pas de la façon dont elle l’imaginait.

Bon ben dans ce cas j’espère qu’un jour tu me présenteras Hermione parce que j’ai toujours eu envie de discuter avec elle. Et pis je veux des places VIP pour aller voir un match de Quiddich c’est possible ?

Lise sourit. Il était plaisant d’imaginer que tout cela était possible. Un peu de rêve dans ce monde de brutes ne faisait pas de mal.

Puis Dorian l’autorisa à piocher dans sa coupe. Elle le remercia vivement et plongea sa cuillère dans la glace. Elle était tout aussi délicieuse, ce glacier était décidemment un virtuose. Puis elle poussa sa coupe en direction de Dorian.

Hum, c’est délicieux. Tu peux goûter la mienne aussi si tu veux.

Lise repensa alors à l’intention qu’elle avait eu tout à l’heure. Laissant sa cuillère dans sa coupe, elle posa les mains sur la table et inspira un bon coup.

Au fait Dorian, il y a quelque chose dont j’aimerais te parler. Je sais pas si c’est le bon moment, mais autant que tu le sache au plus tôt. Alors voilà… Il y a quelque mois, les médecins m’ont dit que j’ai un cancer. Si mon état ne se dégrade pas, il me reste environ deux ans à vivre. Si je te dis ça c’est parce que dans la vie quotidienne, il y a des règles que je dois suivre, par exemple si tu as un rhume, je dois porter un masque, parce que mon système immunitaire est faible. Ca va peut-être te faire bizarre au début mais tu verra on s’y habitue vite.

Lise retint sa respiration en attendant de voir la réaction de Dorian. Elle n’aimait pas en parler parce qu’elle détestait voir la pitié sur le visage des gens. Mais là elle n’avait pas le choix. Elle aurait aimé lui parler de son plan, mais elle se dit que finalement, il ne valait peut-être mieux pas qu’elle lui annonce tout en bloc.

Quand Lise lui annonça que les gens étaient bêtes, Dorian ne pu qu’acquiescer, en faisant lui-même régulièrement les frais. Le fait que par contre son look ne l’a dérangeait pas lui fit plaisir. Il aimait bien Lise, vraiment, et il n’aurait pas voulu qu’elle soit mal à l’aise en étant vue en sa compagnie.

- Je fais jamais la tête, je trouve que c’est une perte de temps.

La philosophie de Dorian était que la vie était trop courte pour perdre du temps avec ce genre de chose. Si les autres voulaient faire la gueule, tant pis pour eux, lui avait mieux à faire de son temps. Comme aller manger des glaces à Port Angeles.

Quand il lui annonça avoir étudier à Poudlard, Dorian ne s’était pas attendu à ce que Lise entre ainsi dans son jeu. Généralement on lui répondait ne soupirant, en regardant le plafond ou en insistant pour savoir la vérité mais jamais on lui avait répondu de la sorte

- J’enverrai 2-3 chouettes en rentrant pour essayer de t’arranger tout ça.

Il eu un sourire quand Lise lui proposa de coûter son immense glace. Il n’osa pas lui dire qu’avec ses nombreux passage, il avait déjà goûté toutes les saveurs proposées par le glacier et c’est tout sourire il piqua un peu dans sa coupe. Délicieux, comme toujours. Mais Lise prit alors un air soudain très sérieux en lui expliquant qu’elle avait quelque chose à lui annoncer. Inquiet, Dorian l’écouta avec attention, laissant sa glace de côté.

Lise avait un cancer. Cela fit à Dorian l’effet d’une gifle glacée. Il appréciait énormément sa nouvelle coloc et de la savoir atteinte d’une maladie incurable lui donna un coup. Pour peu, il en aurait presque eu les larmes aux yeux. Cela aurait pu paraitre idiot vu qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques heures mais Dorian avait la fâcheuse tendance à trop vite s’attacher aux gens qui le fuyaient pas au premier regard.

- J’ai jamais le rhume…

C’était la première chose qui lui soit passé à l’esprit. En effet, Dorian avait la chance, contrairement à Lise, d’avoir un système immunitaire en béton armé. Il ne tombait pour ainsi dire jamais malade, ce qui allait faciliter leur colocation.

- Il y a des choses que je dois apprendre à faire ? Comme te donner des médicaments en cas d’urgence ? Un de mes grand-père avait un cancer et parfois il fallait lui faire des piqures mais c’est sûrement pas le même cancer, il y en a tellement des différents.

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