Le chant des Arbres [Elizabeth+2 , bon nv de RP merki] ABANDONNE

Vampire Messages : 90 Date d'inscription : 13/02/2010

Jasper ouvre les yeux.

Etendu sur le dos, l'herbe haute caresse doucement sa joue. Autour de lui les arbres démesurés lancent leurs branches vers le ciel couvert de nuages. La pluie tombe avec fracas depuis deux bonnes heures, et le vampire sent l'eau ruisseler sur sa peau, lui donnant presque l'impression d'être encore vivant.
Presque.

Il est las. Cela fait quelques semaines désormais qu'il a l'impression de vois son existence s'étioler pour ne plus être qu'un fil d'ennui. Ses frères, sa soeur, sa moitié le savent, mais rien de ce qu'ils disent ou font ne peuvent le rassurer. Alors Carlise lui a conseillé de peut être voyager un peu, voire du pays, ou simplement s'isoler.
Il est vrai que le silence troublé du seul bruit d'enfer que chante l'averse lui fait du bien, lui vide le crâne.

" Mais qui es-tu bon sang?"

Il a parlé au ciel sans s'en rendre compte.
Ce n'est pas à lui que la question s'adresse, pas à cette immensité changeante qu'il aime tant. Ce n'est pas non plus à sa propre personne qu'il parle, il sait qui il est, quoi qu'il ignore où il va.

Non, c'est à cette silhouette éthèrée, fuiyant dans les bois qu'il parle. Elle le hante depuis quatre nuits déjà.
Bien sur, il ne dort pas, jamais. Les vampires ne dorment pas, c'est connu.
Mais il rêve, et cela, il ne se l'explique pas. Il a vu cette enfant se faire mordre, il a vu son visage sombre couvert de sang, ses cris déchirants résonnent encore dans ses oreilles, et font frémir ses membres.
Il sait qu'elle existe.
mais il igore où, qui, pourquoi.

Ce n'est pas là, la raison de son trouble ou de sa nostalgie, mais cela ajouté à la morosité qu'il ressent achève de le déstabiliser.

Encore une fois il demande.

"mais qui es-tu donc?"

Invité

Elizabeth courrait, le diable aux trousses. Les vêtements détrempés et maculés de son sang figé, les cheveux dégoulinants et emmêlés, les yeux terriblement bleus.

si elle l'avait pu, des larmes auraient coulé sur ses joues. Elle avait mal. Non pas physiquement, mais au fond de son âme. Elle avait senti son coeur cesser de battre, elle avait vu ces iris bleus qui la fixaient, la jaugeaient, la soupeasaient. Dans ses poignets, au creux de son cou, aux chevilles, elle sentait encore les crocs de son assaillant qui s'enfonçaient douloureusement.

La pluie tombait avec fracas, la lavant des pieds à la tête. Si elle la débarassait de la crasse accumulée au cours de ces derniers vingt-huit jours, elle ne la purifiait pas de ce qu'elle était.
Un monstre atrocement assoiffé.

Qui pouvait donc infliger cela à une autre personne? Cette question ricochait sur les parois de son crâne, encore et encore, la faisait presque hurler de désespoir.
Qui?
Pourquoi?

Telles étaient les questions qui torturaient tout son être.

Et la jeune femme continuait à courir, percutant de temps à autre un tronc massif qui vibrait sous l'impact féroce.

Comment tuait-on un monstre? La jeune fille ne s'était jamais posé la question, Dieu qu'elle regrettait désormais, si elle avait pu... si elle avait su...

soudain, un murmure parvint à ses oreilles à travers la symphonie de la tempête.

"Mais qui es-tu bon sang?"

C'était une voix masculine, déformée par la distance, mais pourtant porteuse d'informations.
Elle savait que l'homme à qui elle appartenait était proche, et, avec l'odeur doucereuse de l'eau ruisselante elle n'aurait pu le jurer, mais... il était comme elle... Peut être.

Elle s'approchait lorsque la même voix parvint à ses oreilles, plus proche, plus vraie, et plus angoissée aussi.

"mais qui es-tu donc?"

A qui s'adressait-il?

Elle sortit d'entre les arbres.

- A qui parles tu?

¤¤¤ ¤¤¤ ¤¤¤

Je la vois disparaître entre les arbres.
Bientôt, bientôt elle trouvera l'un des nôtres.

Vampire Messages : 90 Date d'inscription : 13/02/2010

Se morfondant, Jasper ne se rend pas tout de suite compte de l'odeur âcre du sang seché qui flotte dans l'air entre deux gouttes acides, aussi sursaute-t-il lorsq'une voix féminine s'adresse à lui d'un peu plus loin.

- A qui parles-tu?

Le vampire se redresse et observe la jeune fille qui se tient entre deux chênes massifs. Elle paraît fragile, désemparée, perdue. Elle a l'air d'une de ces poupées de porcelaine qui oscille dangereusement sur le bord d'une table, prête à se briser.

C'est une nouvelle née, Jasper en est certain.
Si proche de la ville... c'est une folie!

Mais... quels sont ces pupilles bleues si vives qu'elles semblent luire dans l'obscurité? Il lui semble avoir déjà par le passé entendu parler d'un pareil prodige, mais qui était-ce?

On dit que ce vampire transmet ce signe à ceux qu'ils mords accompagné d'autres dons variables, il aurait crée, selon la légende, un clan composé de ses seuls "enfants" et de lui même qui a une étrange réputation. Nul ne sait ce qu'ils font et où ils vivent.

Aurait-ils réapparu? Seraient-ils de retour alors qu'ils ne sont que légende?

Jasper secoue la tête, émergeant d'un long rêve, dse lève doucement, et s'approche de l'enfant.

"A la nouvelle née qui se tiens face à moi"

Il l'a reconnue, c'est elle cette silhouette diaphane qui s'impose dès que ses yeux se ferment.
Elle.

Invité

"A la nouvelle née qui se tiens face à moi"

La jeune fille se raidit, tressaillit. Ainsi on appellait comme cela les monstres fraîchement crées.
Des nouveaux nés.

Cela ne manquait pas d'ironie il fallait bien le voir, elle était devenue une machine à tuer, le prédateur ultime, le monstre par excellence, et on appelait cela de la même façon qu'un innocent enfant qui voit un rayon de soleil pour la première fois.

La jeune fille se ressaissit, regarda autour d'elle comme si elle découvrait le paysage pour la première fois de sa vie. Il lui semblait qu'elle était observée, épiée. D'ailleurs cette sensation ne la quittait guère depuis sa... transformation.

Elle s'approcha de l'inconnu, le détailla. Grand, les cheveux clairs, les yeux mordorés, il semblait songeur, lui jetant de nombreux coups d'oeil. Sa peau blafarde était striée de longues cicatrices en forme de croissant d'une teinte miroitante.
Des morsures.

Des centaines de morsures.

- Qui es-tu?

Elle passa le doigt sur l'une des traces qui ornait son cou.

- Et que t'est-il arrivé?

¤¤¤ ¤¤¤ ¤¤¤

L'ombre se déplace sans bruit dans les bois, accompagné de deux autres silhouettes qui évoluent en silence entre les arbres.

"Elle est là"

"Je sais."

Vampire Messages : 90 Date d'inscription : 13/02/2010

Jasper regarde étrangement cette jeune vampire ne sachant ce qu'elle pense, même si il ressent ses sentiments, ses sensations. Elle semble irritée, et apeurée en même temps. Elle parait également soucieuse.
Il ne doute pas qu'elle ne sache rien des vampires, surtout ceux dont les iris sont semblable à de l'eau, et il déteste cette situation, devoir jouer les nounous.

D'un autre côté, il ne peux la laisser là, seule au milieu de cette averse, incontrôlable. Il faut l'aider. Il se rappelle enfin qu'il ne s'est même pas présenté lorsqu'elle lui demande son identité. Il s'apprête à répondre lorsqu'une nouvelle question jaillit accompagnée de l'effleurement de son cou par les doigts de la jeune fille.

- Et que t'est-il arrivé?

Le vampire hausse les épaules, repoussant doucement la main de la nouvelle née.

" Je m'appelle Jasper Cullen, je vis ici avec d'autres vampires, nous ne chassons pas les humains. Quant à ta deuxième question... c'est une longue histoire dont j'aimerai ne pas parler."

Un temps.

"Sais-tu ce que tu es devenue?"

Invité

" Je m'appelle Jasper Cullen, je vis ici avec d'autres vampires, nous ne chassons pas les humains. Quant à ta deuxième question... c'est une longue histoire dont j'aimerai ne pas parler."

La jeune femme compris ce désir de silence. Elle n'était pour ce vampire qu'une étrangère, comment pouvait-elle s'attendre à une réponse.

Elle rougit, hochant la tête.

Un temps.

"Sais-tu ce que tu es devenue?"

-je sais.

C'était vrai, elle savait. Elle était comme lui, ce fou aux yeux bleus.
Elle était comme lui, Jasper.

Elle était comme eux, les ombres qui la suivaient depuis quelques semaines désormais. Elle percevait leur présence, elle savait reconnaitre le silence qu'ils laissaient sur leur passage.

Ils l'épiaient, là maintenant, tapis dans les fourrés, comme autant d'ombres. Dès qu'elle s'approchait ils s'évanouissaient comme des souffles de fumée.

Elle s'aperçu qu'elle ne s'était même pas présentée.

- moi c'est Elizabeth.

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